Approches pluridisciplinaires sur le terrain ethnologie-urbanisme (M1)
Domaine Europe (M1-M2)
Epistémologies comparées (M2)
Organisation d'un colloque (M2)
Thèmes de recherche
Les recherches de Virginie Milliot portent sur les processus d’émergence sociale et culturelle dont les villes sont le creuset et sur les politiques de reconnaissance et d’institutionnalisation dont ces dynamiques font l’objet. Elle est l’auteur d’une thèse sur l'"indigénéisation" du hip hop dans le contexte français. Cette recherche analyse les réappropriations et réinterprétations de cette forme symbolique dans le contexte des banlieues populaires et les effets de la politique de reconnaissance mise en place par les acteurs de la politique de la ville dans les années 1990. Elle montre les liens existant entre la culture populaire de la vie fragile des jeunes de ces quartiers et les conventions artistiques du hip hop de rue. Elle analyse ensuite le devenir de ce mouvement dans la trame des réseaux urbains et la transformation de ces modes d’expression de la rue à la scène. Virginie Milliot a poursuivi l’analyse des rapports entre règles de l’art et art de vivre et des effets des politiques dites d’insertion par la culture par plusieurs recherches: sur les conflits opposants associations locales et institutions culturelles au sujet de la définition de la politique culturelle à Vaulx-en-Velin, sur l’Art sur la place et le Défilé de la biennale de la danse à Lyon. Elle développe depuis 2006 des recherches sur les conflits d’espaces publics à Paris. Elle a réalisé une étude sur la vie publique du quartier de la Goutte d’Or et mène depuis 2009 une recherche ethnographique sur les marchés de la pauvreté et le "carré des biffins" porte Montmartre. Ces dernières recherches sont l’occasion d’interroger la portée des liens faibles dans la socialisation urbaine, les dynamiques de constitution de publics et de mobilisation depuis la rue. Sa démarche est inséparable d’une réflexion méthodologique et épistémologique – dans le cadre de ses enseignements à l'Université Paris Nanterre notamment – sur l’anthropologie urbaine et l’approche de l’"endotique". Virginie Milliot a exercé les fonctions de membre de la 20e section du CNU de 2004 à 2007, de directrice du Département d’ethnologie, de préhistoire et d’ethnomusicologie de l'Université Paris Nanterre de 2009 à mai 2012.
Le marché des biffins, porte Montmartre, 2009 (cliché V. Milliot) Le marché des biffins, porte Montmartre, 2009 (cliché V. Milliot)
Le marché des biffins, porte Montmartre, 2009 (cliché V. Milliot)
2008. "La résistance du défi", in La marque jeune, dirigé par Gonseth Marc-Olivier, Yann Laville et Grégoire Mayor. Neuchâtel: Musée d'ethnographie, pp. 166-173.
2007. "Carte de séjour", in Lyon capitale des outre mers: Immigration des Suds et culture coloniale en Rhône-Alpes et Auvergne, dirigé par Bancel N, Bencharif, L et Blanchard P., Paris: La Découverte.
Publications dans des actes de colloques
2013. "Portées d'une ambiance pluraliste : le quartier de la Goutte d'Or à Paris", in Ambiances urbaines en partage, dirigé par Jean-Paul Thibaud et Christiane Duarte (Actes du colloque international Ambiances en partage, Culture, corps et langage, Rio de Janeiro du 2 au 6 novembre 2009), Genève, éditions MétisPresses. pp. 249-268.
« Les fleurs sauvages de la ville et de l’art. Analyse anthropologique de l’émergence et de la sédimentation du mouvement Hip Hop lyonnais », thèse de doctorat, Lyon, Université Lumière Lyon 2, 1997, (526 p).