MME Fanny MALEGUE

Enseignant-chercheur / Enseignante-chercheuse

Fonction

Doctorante et ATER en histoire moderne

Coordonnées

Coordonnées
200 avenue de la République 92001 Nanterre Cedex
Mail
fanny.malegue@parisnanterre.fr

Discipline(s)

Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique, Histoire moderne

Thèmes de recherche

Sujet de thèse


Des chiffres pour déchiffrer l'Empire. Les recensements dans le premier Empire colonial français, Antilles, 1763-1804. Sous la direction de Cécile Vidal et accueillie à l’Institut nationales d’études démographiques, sous le tutorat de Christine Théré.
 

Financement de la thèse

Contrat doctoral EHESS (2016-2019)
Bourse d’aide à la mobilité internationale, accord bilatéral EHESS/Université de Chicago (automne/hiver 2019-2020)
Bourse de quatrième année de thèse, Ined (2020)
Lauréate de la bourse de recherche doctorale du musée du quai Branly - Jacques Chirac 2020-2021 en Histoire.
 

Résumé 

Notre thèse a pour but d’analyser les recensements produits dans l’empire colonial français, entre 1763 et 1804, dans le terrain antillais, et de contribuer ainsi à la réflexion sur la construction des formations impériales. Contrairement aux cartes, les recensements n’ont jamais été étudiés comme objets historiques dans un tel contexte, alors qu’ils représentaient pour la Couronne l’une des principales sources d’information et l’un des principaux leviers de gouvernement.
Il s’agira d’éclairer les conditions de production, les usages et les effets de ces recensements dans les sociétés esclavagistes des « Isles », qui constituaient le coeur de l‘empire colonial.
En nous penchant sur les recensements coloniaux produits dans des décennies où la traite, comme l’esclavage colonial, connaissent un essor inouï et où une véritable politique de centralisation impériale est mise en place, cette thèse cherche à questionner l’influence de l’expérience coloniale sur la mise en place de recensements réguliers et intégraux en métropole au début du XIXe siècle.

La pratique du recensement outre-mer fut pour la couronne un moyen d’affirmation de sa souveraineté impériale ainsi qu’un outil de médiation des rapports entre la royauté et ses sujets lointains et de régulation de l’esclavage. Nous cherchons à ainsi démontrer que la pratique du recensement débordait largement le simple rôle d’un décompte de la population et cristallisait les débats liés à l’expansion coloniale et impériale, à la réforme de la traite et de l’esclavage ainsi qu’aux rapports unissant l’État monarchique à ses sujets coloniaux. Cette thèse entend mettre en lumière les effets et les usages qui entourent ces recensements et à en analyser les circulations afin de replacer les acteurs et leurs pratiques dans une histoire sociale de la quantification qui ne s’arrête pas à la genèse de l’objectivation statistique, mais qui se situe au croisement de l’histoire sociale et politique de l’empire et qui questionne à la fois la situation coloniale et la relation impériale.
 

Mots-clés

Ancien Régime ; État ; Statistique ; Caraïbe ; Administration

Corps

A.T.E.R.

Mis à jour le 17 avril 2024