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Colloque international : "Le paysage et ses variations : la question d’une écologie esthétique"

Publié le 5 septembre 2012 Mis à jour le 7 septembre 2012

Organisé par l’équipe d’accueil HART-Créart-Phi (EA 4414) de l’université Université Paris Nanterre, avec le soutien de l’EA 4010 Arts des images et art contemporain (université Paris 8), l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles (Laboratoire LéaV) et du Gerphau (UMR 7218 MCC/CNRS-LAVUE).

Date(s)

du 17 octobre 2012 au 18 octobre 2012

Lieu(x)
INHA-PARIS
Salle Vasari
2, rue Vivienne
75002 PARIS
TEL : 01 47 03 89 00
Métro Bourse ou Pyramides
Sous la direction de Manola Antonioli (École Nationale Supérieure d'Art de Dijon - École Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles) et d'Alain Milon (Université Université Paris Nanterre).

On parle de la beauté d'un paysage, de sa protection, son aménagement, son agencement, sa gestion, sa conservation..., mais toutes ces expressions le réduisent à un objet passif. Juridiquement, le paysage désigne une partie de territoire telle qu'elle est perçue par les populations dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations. Cette approche est intéressante par le cadre qu'elle pose, mais il est nécessaire d'aller au-delà pour se demander si le paysage est objet ou sujet de la nature.

Le paysage nous intéresse quand il interroge les limites de la nature, quand il questionne le territoire et qu'il pose la question du rapport entre le dedans et le dehors. Bien évidemment, ce n'est pas la seule notion à poser cette question puisqu'elle est déjà inscrite dans le rapport que l'individu entretient avec l'objet. Simmel fait remarquer à ce titre que le paysage existe quand il se tient au dehors et étend son existence au-delà de ses frontières : « Mais pour que naisse le paysage, il faut indéniablement que la pulsation de la vie, dans la perception et le sentiment, se soit arrachée à l'homogénéité de la nature, et que le produit spécial ainsi créé, après transfert dans une couche entièrement nouvelle, s'ouvre encore de soi, pour ainsi dire, à la vie universelle, et accueille l'illimité dans ses limites sans failles. »

Lors de la Convention de Florence du 16 décembre 2001 sur le paysage, M. Dendik Rugaas a défini le paysage comme le lieu de rencontre entre la nature et la culture, à la fois « expression de la diversité des cultures » et abris pour l'extrême richesse de la biodiversité. C'est de cette manière-là que la Convention européenne du paysage envisage une « intégration et une interaction entre nature et culture » du fait même de son objet, le paysage.

Notre intention est de croiser les lectures urbanistique, géographique, philosophique, littéraire, artistique, juridique et anthropologique sur la figure du paysage dans l'espoir de sortir le paysage de l'agencement décoratif.

Mis à jour le 07 septembre 2012