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Communiqué de la présidence du jeudi 18 octobre 2018

Publié le 18 octobre 2018 Mis à jour le 18 octobre 2018

Hier, mercredi 17 octobre à 17h30, un groupe d'une quarantaine de personnes se réclamant des « sans fac » a forcé l'accès aux étages du bâtiment Grappin. Ceux qui sont parvenus à s’introduire (une trentaine) ont occupé, toute la nuit durant, le couloir du 1er étage, les escaliers et une partie du 8e étage.

Date(s)

le 18 octobre 2018


Des membres de l’équipe de direction ont dû rester dans ces étages toute la nuit pour s'assurer de la préservation des bâtiments, être en contact avec les occupants, leur exprimer notre fermeté et avoir une vision directe de la situation. Depuis lors, cette occupation perdure, sans que l’on sente de la part des occupants aucune volonté de partir d’eux-mêmes. Nous avons été contraints, pour des raisons de sécurité (risque de nouvelles intrusions) et de conditions de travail (présence d’occupants dans les locaux), de fermer l’accès aux personnels et de reporter ou déplacer les cours qui devaient se tenir dans ce bâtiment.

Les revendications exprimées concernent l’inscription d’une liste de personnes à l’université : celle-ci contient une majorité de personnes qui n’ont fait aucune démarche sur les plateformes officielles (Parcoursup, Trouvermonmaster, procédure d’inscription au sein de l’établissement ou d’un autre établissement). Quant à celles qui ont fait des démarches officielles, elles ont soit déjà une affectation ou proposition d’affectation qu’elles refusent, soit, pour deux ou trois cas, ont des demandes en cours de traitement par les services ministériels.

Comme nous l’avons écrit cette semaine même, l’Université Paris Nanterre a consenti des efforts considérables pour trouver des solutions pour des cas spécifiques, dans la limite des capacités qui sont les nôtres (moyens humains et matériels). Les équipes pédagogiques et administratives de l’établissement ont ainsi manifesté, comme tous les ans (et plus encore), le souci des cas individuels qui caractérise la conception du service public de l’enseignement supérieur que nous défendons dans notre université.

Nous condamnons dès lors de la manière la plus ferme et sans équivoque ce nouveau coup de force – le quatrième en deux semaines — qui ne respecte aucune des règles du dialogue collectif, qui nuit gravement au fonctionnement de l’établissement et qui dégrade les conditions de travail de tous, personnels et étudiants.

Cet après-midi même, les responsables administratif.ves, réunis par la Direction générale des services, ont pu exprimer leur ressenti : une délégation les représentant sera reçue demain matin, en amont du CA, par le directeur général des services et moi-même. Ce soir, j’ai également proposé aux directeurs et directrices d’UFR et d’Institut d’échanger sur la situation.

Mon équipe et moi-même échangeons continûment avec les collègues, les organisations représentatives étudiantes, les différentes organisations et les autorités sur les mesures à prendre. Nous savons ce que les mois du printemps ont pu avoir de traumatisant : il s’agit aujourd’hui de prendre les meilleures décisions, en collégialité, et d’éviter absolument les conditions dégradées que connut alors l’université.

C’est pourquoi, compte tenu de la gravité de la situation et afin de trouver des solutions rapides, adaptées aux circonstances et autant que possible partagées, j’ai décidé de convoquer un Conseil d’administration extraordinaire demain à 10h30 : l’événement de restitution de la consultation, prévu à ce moment-là, est donc annulé.

Je compte sur un nouveau sursaut collectif pour que la raison et la sérénité puissent à nouveau prévaloir au sein de l’établissement.

Vous pouvez compter sur toute mon implication et ma détermination.

Le président de l’université
Jean-François Balaudé

Mis à jour le 18 octobre 2018