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Sport et politique en Algérie

Publié le 18 février 2009 Mis à jour le 12 mai 2017

Auteur : Youcef Fates. Ed. L'Harmattan, Collection Espaces et Temps du sport

En vertu de sa valeur propre, et de par son essence neutre, le sport, fait social banal dans la doxa algérienne, paraît non politique. Cependant, en se chargeant d'événements et en produisant des effets prépolitiques, il devient un réel moyen politique au service de ce que l'on veut en dernier ressort. Dans cet ouvrage, l'auteur veut expliquer et démontrer à travers le cas algérien: pourquoi et comment le sport
devient politique ? La politisation du sport se retrouve aisément dans les usages faits par les différents pouvoirs algériens et les acteurs de la société civile. Le gouvernement l'instrumentalise et lui assigne des tâches d'encadrement, d'éducation de la jeunesse, de visibilité internationale et de rehaussement du prestige de l'Algérie. Quant aux
jeunes en particulier, ils en ont fait un médium efficace d'expression de leurs revendications et de communication avec le pouvoir politique.
Grâce au football, spectacle subversif et pédagogie de la contestation des gouvernements en place, le stade devient un nouveau paradigme d'expression politique. Sport et politique en Algérie restent un couple fort et un invariant historique. Et plus que jamais le discours sur le sport qui décline son autonomie, sa pureté, sa neutralité et sa transparence n'est pas réaliste. Le sport est, ou réveille, toujours du politique.

Youcef FATES est docteur d'Etat en science politique, MCF-HDR à l'Université Paris Nanterre. Il est l'auteur de deux ouvrages : Sport et Tiers-Monde, Paris, PUF, 1994 et De l'Indochine à l'Algérie. La jeunesse en mouvement des deux côtés du miroir colonial, (en collaboration avec Nicolas BANCEL et Daniel DENIS). Paris, Editions La découverte, 2003.

Mis à jour le 12 mai 2017