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Les Ruses de l’ignorance : La contribution des femmes à l’avènement de la science moderne en Angleterre

Publié le 12 janvier 2011 Mis à jour le 12 mai 2017

Sandrine PARAGEAU Ed.Presses Sorbonne Nouvelle

Cet ouvrage se propose d'évaluer la contribution des femmes à l'avènement de la science moderne en Angleterre. On s'intéresse ici à deux aristocrates du XVIIe siècle, Margaret Cavendish, duchesse de Newcastle, et Anne, vicomtesse Conway, auteurs de traités de philosophie naturelle publiés entre 1650 et 1690. Cette enquête sur les ruses conçues et mises en oeuvre par ces deux autodidactes afin d'infiltrer la communauté savante sans pour autant transgresser ouvertement les principes patriarcaux montre comment elles ont pu participer aux échanges de la République des lettres. Mais il s'agit aussi d'évaluer la contribution réelle de ces femmes aux débats de philosophie naturelle, alors orchestrés par la Royal Society de Londres. Après avoir replacé les traités de Cavendish et de Conway dans le contexte intellectuel du milieu du XVIIe siècle, l'ouvrage propose une analyse des doctrines vitalistes que les deux femmes élaborent en réponse au mécanisme, d'une part, et au désordre politique et religieux de l'Angleterre, d'autre part. Au croisement de l'histoire des femmes et de l'histoire des sciences, il retrace le processus de cristallisation de la figure de la femme savante en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Bien que largement absentes de l'historiographie traditionnelle des sciences modernes, les femmes ont contribué à leur façon aux débats philosophiques de leur temps.

Sandrine Parageau est maître de conférences à l'Université Paris Nanterre Nanterre la Défense, où elle enseigne l'histoire de l'Angleterre.

Mis à jour le 12 mai 2017