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Artaud : autour de Suppôt et suppliciations Avec des correspondances inédites

Presses universitaires de l'Université Paris Nanterre

Publié le 7 novembre 2013 Mis à jour le 12 mai 2017

Sous la direction d’Alain Milon et de Ricard Ripoll

Dans la première édition de Suppôts et Suppliciations en 1978, Paule Thévenin écrit que cette œuvre d’Artaud est « sans doute la plus fulgurante, celle aussi où il s’est le plus exposé ». Elle en souligne par ailleurs la richesse et la complexité dues notamment à la multiplicité des écritures : fragmentaires, épistolaires et enfin vocaliques. Pour Paule Thévenin, cette dernière œuvre incarne finalement « Le Théâtre de la Cruauté » tel qu’Artaud l’a toujours pensé.

Près de trente ans plus tard, Evelyne Grossman, rééditant Suppôts et Suppliciations, insiste également sur sa dimension théâtrale : « la dramaturgie d’un cri de douleur et de révolte qu’Artaud met une dernière fois en scène dans ces pages éblouissantes. » Par ailleurs, elle met en exergue la difficulté d’une œuvre qui échappe à toute forme d’unité.


Artaud nous fascine et nous terrifie. Peu d’écritures auront été aussi loin dans la subversion de toute Loi. Artaud a fait exploser les limites du langage, comme celles du cri autobiographique. Et si l’on revient parfois sur la folie d’Artaud, force est de constater que nous commençons peut-être seulement à le lire. Dans Suppôts et Suppliciations, Artaud n’a de cesse de tout disloquer, de désarticuler le corps et la langue, le corps de la langue. Il exacerbe l’être, atteste d’une douleur qui n’a jamais repli sur soi, exténuation mais énergie, déchirure de toute représentation.


Sommaire

Avertissement
Alain Milon
 
La lettre en corps : autour de Suppôts et Suppliciations d’Antonin Artaud

L’écriture sans langue d’Artaud
Alain Milon

L’impotentiel dans Suppôts et Suppliciations
Evelyne Grossman

Des vertus de l’exorcisme dans le monde du marché noir
Karl Pollin

Les Idées en souffrance. La gigantomachie d’Artaud dans Suppôts et Suppliciations
Matthieu Haumesser

Ruser avec l’ethos : la scène polyphonique de la préface de Suppôts et Suppliciations
Maud Gouttefangeas

La scène, le lieu et la place dans Suppôts et Suppliciations
Jean-Yves Samacher

Une rencontre : Artaud et Palau i Fabre

Josep Palau i Fabre et Antonin Artaud

Tomàs Nofre

Artaud, la bouche d’ombre
Josep Palau i Fabre

L’influence d’Antonin Artaud dans le théâtre de Josep Palau i Fabre
Jordi Coca

Sans limage
Arnau Pons

Transcriptions / correspondance inédite

Le corps en création
Ricard Ripoll

Les auteurs

Antonin Artaud par des artistes catalans

Mis à jour le 12 mai 2017