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L'Amérique des images. Histoire et culture visuelle des Etats-Unis

Publié le 6 septembre 2013 Mis à jour le 13 septembre 2013

Sous la direction de François Brunet - Ouvrage soutenu par l'Université Paris Diderot, la Fondation Terra pour l'art américain, les laboratoires LARCA (Paris Diderot), ICT (Paris Diderot), CREA (Université Paris Nanterre) et ARIAS (ENS/Sorbonne Nouvelle) - Ed. Hazan / Université Paris Diderot

Comité de rédaction : Didier Aubert, Géraldine Chouard, Anne Crémieux, Jean Kempf

Autres auteurs : Kamila Benayada, Jaime Correa, Jennifer Donnelly, Véronique Elefteriou-Perrin, Pierre Floquet, Jean Foubert, Bill Gleeson, Ariane Hudelet, Anne Hurault-Paupe, Patricia Kruth, Catherine Marcangeli, Mark Meigs, Guillaume Mouleux, François Specq, Penny Starfield, Barbara Turquier

Du visage de Marilyn Monroe aux photographies en boucle de l’attentat du 11 septembre, du masque de Batman à la silhouette de Michaël Jackson, le monde entier baigne dans les images en provenance des Etats-Unis. Il n’en a pas toujours été ainsi. Le présent ouvrage, sorte d’encyclopédie ouverte et de synthèse sur l’état des connaissances sur la culture visuelle des Etats-Unis, rappelle la relative pénurie d’images propre à l’Amérique d’avant 1830. Et l’essor des images dans l’Amérique du XIXe siècle peut se lire comme une grande entreprise d’émancipation, vis-à-vis des modèles européens, liée au décollage économique et politique.

Dans l’émergence d’une « civilisation de l’image » il n’en demeure pas moins que les États-Unis ont acquis une puissance inégalée. C’est ce phénomène qu’analyse cet ouvrage dans lequel apparaît bien l’impossibilité de dissocier l’expansion des images (notamment vers 1900, avec le cinéma, la photographie populaire et l’impression photomécanique) de l’expansion économique et politique globale de la nation, prélude à sa position de dominance iconique au XXe siècle.

Les apports de cette étude se situent également au niveau de la micro-histoire. Il s’agit alors d’une histoire des représentations, ou des figurations, de ces enjeux — particulièrement la construction sans cesse recommencée de l’identité nationale. Depuis l’Indépendance, au moins, les images et les formes visuelles ont puissamment contribué à l’édification du consensus national américain. L’une des convictions qui animent ce livre est que le développement singulier des images aux États-Unis, quoique lié à une mutation globale des sociétés industrielles, est marqué par une immersion plus forte des représentations dans l’économie et la société.

Le récit est divisé en six parties obéissant à un découpage chronologique de la fin de la période coloniale à nos jours. Il associe les problématiques historiques générales à l’évolution des images et du paysage visuel américain, mêlant exposé synthétique et micro-analyse d’un ou plusieurs documents dans chaque chapitre. Chemin faisant, on saisit que l’affinité entre Amérique et image n’est ni naturelle ni banale ; encore moins l’effet d’un mythe ou d’une essence, mais qu’elle est le produit d’une histoire et d’une culture, et surtout d’une grande pluralité.

Mis à jour le 13 septembre 2013